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L'hotel de ville de La Rochelle au XVIIIème siècle, on reconnait bien les rues actuelles

De tous les colons et militaires parvenus en Nouvelle France, 80% sont partis de La Rochelle. Ils s'engagaient et s'embarquaient de toute la France du fait de l'installation à La Rochelle de la Compagnie des cents associés et des marchands-engagistes-armateurs.


Les édifices religieux

L'église Saint Barthélémy
L'église Saint Sauveur
L'église Notre Dame
La cathédrale
La chapelle des Carmes
Les ouvrages fortifiés

La tour de la Chaîne
La tour Saint Nicolas
La tour de la Lanterne
La Grosse Horloge
La Porte Royale
La Porte Dauphine
Les rues et lieux-dits

Les fontaines
La rue du Palais
La rue du Temple
La rue Bletterie
La rue des Merciers
La Bourse
La Maison Henri II

En mai 1606, un navire, le Jonas, quitte La Rochelle, ayant à son bord le nouveau lieutenant-gouverneur de l'Acadie, Pountrincourt. Le départ de ce navire commencera dans la vase, aux pieds de la tour Saint Nicolas.
Parmi la trentaine de colons embarqués à bord du Jonas, on compte 6 maçons, 4 menuisiers, 3 charpentiers, etc. A ce groupe d'engagés se joint Helie Petit, charpentier, engagé par Macquain et Georges devant le notaire Cousseau, à La Rochelle. C'est le plus ancien contrat d'engagement que l'on ait retouvé dans les archives rochelaises.
Quand le Jonas jette l'ancre à Port-Royal, tous les habitants de la ville acadienne sont partis avec Champlain vers la Floride, afin de trouver un emplacement plus adéquat à l'installation d'une colonie. Ainsi, en juillet 1606, il ne reste plus à Port-Royal que deux Français et quelques indiens Micmacs.
Pendant le siège de La Rochelle, en 1628, Louis XIII crée la Compagnie des cent associés, ayant à La Rochelle le monopole du commerce avec la Nouvelle France, les directeurs de cette compagnie s'installeront dans la ville. Après le siège, on peut à nouveau armer des navires en toute sécurité. Les bourgeois protestants, du fait de leurs compétences, tiennent encore des postes important.
Les routes maritime de Québec, Port-Royal et Cap Breton sont à nouveau ouvertes.
En 1642, Pierre Prevost et Antoine Cheffault recrutent des engagés pour la Compagnie des cents associés, le recrutement des engagés et matelots se poursuivant d'année en année. Plus tard, le monopole de la compagnie va être brisé, des marchands rochelais vont donc commercer avec la Nouvelle France.
De nombreux contrats d'engagement sont signés chez les notaires rochelais. Un engagement se fait pour trois ans, les salaires s'élevant entre 70 et 100 livres par année de service. Les villes qui ont fourni les plus importants contingents d'engagés sont Marans et La Rochelle (secondant Marans dans l'importance des engagés recrutés).


La bourse de La Rochelle au XVIIIème siècle, on reconnait les arcades de l'actuelle rue du Palais Le contrat d'engagement d'Hélie Petit

Plusieurs études démographiques ont établi quelle était l'origine géographique des premiers colons français parvenus en Acadie aux XVIIème et XVIIIème siècles.
Parmi les colons originaires de La Rochelle ou sa région, on trouve les Cormier, Chiasson, d'Entremont, Suret, Thibeault, etc. Par exemple, Robert Cormier était maître charpentier de La Rochelle, arrivant à Saint-Pierre, Cap Breton en 1644 avec son épouse. Pierre Suret naquit en 1676 à La Rochelle, il arriva en Acadie en 1768, il se mariera à Port-Royal l'année suivante.
Au total, 80% des colons parvenus en Acadie y sont arrivés en partant de La Rochelle. Les Aunisiens représentaient 12% des colons embarqués à La Rochelle ce qui représente un effectif démographique important. En effet, la Normandie, comprenant quatre département actuels, a fourni 14% des engagés partis de La Rochelle. Le Poitou, l'Aunis, la Saintonge, l'Angoumois, égalant réunis la superficie de la Normandie, ont vu naître 29% des engagés.
La Rochelle porta tous ses efforts sur la colonisation du Canada français et son commerce se développa. Pourtant, ce commerce transatlantique fut ruiné par la perte par la France de ses possessions en Amérique du Nord, par le traité de Paris (1763) mettant fin à la guerre de sept ans.
Les marchands rochelais, la chambre de commerce vont implorer le Duc de Choiseul, ministre de la Marine et des Colonies, de ne pas abandonner le Canada français aux Anglais. Dans un dossier présentant leurs doléances à ce sujet, les marchands écriront "Plutot une guerre éternelle[...]que de céder jamais le Canada et nos pêches[...]ce sont nos manufactures qui seront frappées les premières". Pourtant, en 1763, les possessions continentales canadiennes françaises seront cédées à la couronne d'Angleterre. Ainsi, l'importance commerciale de La Rochelle va diminuer, les activités commerciales de la région rochelaise vont également souffrir de la perte des marchés de l'Acadie.
La Rochelle ne connaitra plus le dynamisme économique, le rayonnement commercial qui ont été les siens.